La flore
Dès la fin de l’hiver jusqu’à la fin de l’automne, les fleurs convertissent la vallée de la Sianne en une palette sensible multicolore. Un herbier à quatre facettes : vallée, côtes, bois, montagne.
L’association Biome, spécialisée dans l’observation des espaces naturels effectue des inventaires sur les espèces patrimoniales du Cantal. La vallée de la Sianne est l’un de ses territoires d’études. Hervé Christophe, délégué de l’association, nous explique pourquoi.
Quelle est l’originalité floristique de la vallée de la Sianne ?
"Je connais particulièrement bien cette vallée pour y avoir réalisé de nombreuses visites et prospections (à dominante floristique) et ce même avant que BIOME ne soit créée.
Les sources de cette rivière sont très intéressantes, notamment les zones humides en amont des ruisseaux de la Sianne et de la Fontaine Saint-Martin qui abritent encore de nombreuses espèces rares des marais et des tourbières : Drosera, Carex des bourbiers, Carex à long rhizome (espèce rarissime en France), Saule bicolor, Epipactis des marais...
Le cirque de Chamalières et ses sapinières présentent
aussi un cortège floristique montagnard remarquable : énormes stations de perce neige, présence de la campanule à grande fleur, du méconopsis du Pays de Galle, de la buxbaumie verte (mousse)..."
La particularité d’un territoire volcanique permet-elle la présence d’espèces particulières ?
"En aval de la Sianne, à partir de Molèdes, ce qui retient l’attention ce sont les particularités géologiques avec la présence de couches de calcaires latérales dans les versants de la
vallée. Ces couches en sous sol, invisibles, car la roche n’affleure quasiment pas, permettent la présence d’une flore calcicole remarquable (surtout autour d’Auriac l’Eglise),dont de nombreuses espèces d’orchidées, Céphalantères rouge, et de Damas, , dont l’ophrys abeille, l’epipactis à petite feuilles (plante très rare). Ces espaces coïncident souvent avec d’anciennes terrasses (vignes souvent), aujourd’hui abandonnées et en friche, car le calcaire présent donnait une bonne terre même dans les pentes.
Enfin les corniches volcaniques et leurs pelouses rases sont également très intéressantes et abritent entre autre la rare Gagée de bohème.
Et il y a bien d’autres richesses dans cette vallée reculée
qui à permis par ses faibles "aménagements" passés la conservation d’un très riche patrimoine. La flore et les habitats qu’elle compose étant riche, la faune (insectes, oiseaux, mamifères...) est logiquement diversifiée et remarquable (hibou grand duc, circaète Jean le Blanc...)".
Y-a-t-il encore des espèces de fleurs à découvrir dans la vallée de la Sianne ?
"Bien que relativement connue du point de vu naturaliste, la Vallée de la Sianne reste néanmoins encore largement "sous prospectée" par rapport à d’autres secteurs (Volcan...) et nombre de choses et d’espèces de flore remarquable y sont certainement à découvrir , on ne dispose aujourd’hui que d’un aperçu de sa richesse.
Nous programmerons certainement plusieurs prospections sur la Sianne cette année pour découvrir petit à petit de nouveaux secteurs intéressants".
Biome, 7 rue de Sistrières,
15000 Aurillac, Tel : 04 71 47 53 96
Site internet :
PATRIMOINE
L’eau
Les moulins de la vallée de la Sianne
Les passerelles primitives sur la Sianne
Les moulins de communautés villageoises
Le pays
Les Activités
L’estive sur le Cézallier Cantalien
Vie agricole : le temps des moissons (3)
L’usage du feu dans la maison traditionnelle
Le Bâti
Les symboles sur le bâti ancien
Les petits bâtiments d’élevage
Les toitures du Cézallier cantalien