L’eau dans la salle commune
L’ayguière représente une extension fonctionnelle autant qu’un élément décoratif. Seul point d’eau à l’intérieur de la maison cet évier généralement situé sur l’axe perpendiculaire à celui qui porte le cantou, est placé en façade de l’habitation. Il est aménagé dans l’allège de la fenêtre dont il reçoit tout son éclairage . Parfois il ne s’agit que d’un oculus.
L’encastrement de l’ayguière avait par ailleurs l’avantage de gagner un peu d’espace en mordant sur l’épaisseur du bâti. Dans ce cas l’évier peut se retrouver dans un autre endroit de la salle commune.
Cet évier appelé ayguière toujours présent dans beaucoup de maisons anciennes est taillé dans un bloc de 25 à 35cm d’épaisseur qui traverse le mur et se prolonge en pierre d’écoulement à l’extérieur. Autrefois, l’eau était souvent récupérée dans un bac en pierre et servait aux porcs. La cuvette placée à une hauteur variable, plus basse que nos éviers actuels, est taillée dans un matériau du pays, un bloc de lave.
La partie supérieure souvent couverte en plein cintre présentait de légers replats pour poser les cruches et s’agrémentait dans le Cantal sur chaque côté des étagères taillées dans la masse permettant de recevoir des ustensiles domestiques, de la vaisselle, des bouteilles...
Dans la vie quotidienne de la maison l’ayguière servait de vraie laverie où s’effectuait la vaisselle, la lessive, aussi bien que le lavage corporel. Dans certaines maisons l’évier se trouvait dans la souillarde.
Au début du 20ème siècle on remédia dans certaines maisons au transport fastidieux de l’eau en installant à l’intérieur même de la salle commune une pompe manuelle branchée directement sur le puits.
.L’arrivée de l’eau courante au robinet fixé naturellement dans l’ayguière, au début des années 1960 dans le Cézallier, a radicalement transformé les usages et mis au rebus quantité de cruches et objets usuels liés à la conservation de l’eau.
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Un système de récupération des eaux usées
L’évier taillé dans un bloc de lave volcanique traverse le mur et se prolonge en pierre d’écoulement à l’extérieur. Autrefois, l’eau était souvent récupérée dans un bac en pierre pour les porcs.
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L’installation de l’eau au robinet s’est faites naturellement dans l’ayguière
L’arrivée de l’eau courante au robinet fixé naturellement dans l’ayguière, au début des années 1960 dans le Cézallier, a radicalement transformé les usages et mis au rebus quantité de cruches et objets usuels liés à la conservation de l’eau.
L’usage de la fontaine-lavabo dans le Cantal est systématique dans la plupart des demeures anciennes depuis la fin du 19ème siècle. Placée près de la porte d’entrée (au plus proche du puits) et plus pratique lorsqu’on arrive du dehors avec les mains sales, elle est en cuivre, et plus récemment en faïence et en tôle émaillée chez les familles moins aisées.
La fréquence de ce type de fontaine dans la maison cantalienne est due à la dinanderie d’Aurillac, l’une des principales activités de la capitale du Cantal au 19ème siècle dont le fleuron était notamment la fontaine-lavabo en cuivre.
Rarement posée sur le mur la fontaine-lavabo fixée soit sur une console sur une console en bois est composée de deux parties ; le réservoir et le bassin.
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Un objet-mobilier utile et décoratif
Le réservoir est une feuille de cuivre rouge soudée au laiton coiffé d’un couvercle amovible sur lequel se dressent deux petites pointes de laiton ciselée servant de poignée pour soulever le couvercle.
L’évacuation de l’eau s’effectuait par deux robinets disposés ou de serpent symétriquement auxquels l’artisan martineur donnait souvent la forme d’une tête de dauphin. Ces deux robinets permettaient à deux personnes de se laver les mains simultanément.
Le corps du récipient à eau a une forme cintrée s’élargissant vers le bas. Le bassin lui aussi en cuivre à bord évasé
Fréquemment la face extérieure présente un décor au repoussé d’oiseaux, de fleurs, de coeurs ou un autre motif comme le prénom de la maîtresse de maison.
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En faiënce ou en tôle émaillée, un même usage dans toutes les maisons
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L’eau
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