Objets et machines
Les objets racontent la vie des familles, les gestes des hommes, leurs convictions. Symboles d’un art de vivre et des savoir-faire ancestraux, les objets ont une histoire ; ustensiles pour cuisiner ou se chauffer, s’éclairer, se laver, batterie de cuisine, objets pour manger ou recevoir, machines pour le travail de la ferme, outils des champs ou des ateliers, éléments du bâti...
Les objets font bien partie intégrante du patrimoine culturel commun car ils ont une valeur d’usage, une valeur d’attraction par leurs apparences et leurs caractéristiques, une valeur symbolique qui vient du fait qu’ils témoignent d’idées, de situations de vie du passé et qu’ils nous permettent aujourd’hui d’être en contact avec les sociétés et les populations d’époques variées. Les objets ont une capacité de transmettre une émotion. A découvrir.
Droite ou violonnée, d’origine franc-comtoise, l’horloge était quasiment présente dans tous les intérieurs anciens, placée généralement face à la porte d’entrée de façon à pouvoir lire l’heure de l’extérieur sur le pas de la porte.
La pénétration tardive de l’horloge en milieu populaire auvergnat s’est progressivement substituée à l’observation du soleil. C’est à partir de 1830 que la « Comtoise » a conquis l’ensemble des régions françaises dont le Cantal.
Devenue un élément incontournable pour la vie quotidienne ponctuée par le temps, l’horloge Comtoise adoptée dans la maison rurale était soit incorporée dans la boiserie des alcôves et des lits mi-clos, soit devant la boiserie entre deux alcôves.
Un meuble qui a ses normes
Plusieurs styles se retrouvent encore aujourd’hui dans les Comtoises toujours en fonction dans les maisons du Cézallier. La structure du bois d’horloge en merisier ou en sapin est toujours constituée de trois parties : la tête, qui supporte le cadran émaillé et finement décoré et qui indique toujours le nom de l’horloger local ou le diffuseur de la ville voisine. La caisse est droite sans aucune ouverture sur le devant mais le plus souvent violonée, une forme qui triomphait au 19ème siècle.
Le renflement est déterminé par le balancier et généralement pourvu d’un oculus qui permet de voir le balancier. Le soubassement qui offre une partie plane est souvent décorée d’une sculpture populaire ou d’un motif floral en couleur.
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Pour la conservation des aliments, on utilisait dans les familles des poteries en terre cuite. La buire, est une grosse potiche destinée à la conservation de l’huile de noix.
Cette buire ou melard, de 70 cm de hauteur, longtemps utilisée à La Croze (Auriac-l’Eglise), est en terre cuite émaillée verte, avec deux poignées et un bec verseur. Elle est décorée de côtes verticales et horizontales, participant au décor comme renfort. On la plaçait près de la cheminée. Elle assurait la réserve en huile pour la cuisine et les lampes d’éclairage.
Les melard, produits principalement à Lezoux, se faisaient en toute dimensions, pour des contenances allant jusqu’à 150 litres. On les posaient généralement sur des trépieds faits d’une fourche d’arbre montée sur trois branches et fermée par une quatrième.
Petite enclume appellé "lo cisel" avec laquelle les faucheurs redressaient" et affilaient le tranchant" de la faux à l’aide de petits coups de marteaux. Cette technique traditionnelle d’affutage sur les lieux mêmes du fauchage n’a pratiquement plus cours aujourd’hui.
Le faucheur devait fréquemment aiguiser sa lame, utilisant un marteau et une enclumette, puis une pierre à aiguiser rangée dans un étui à pierre à faux ou coffin.
La pioche et le pic étaient des outils indispensables aux cultures en terrasses. Les mots "palhàs" à vigne étaient autrefois rarement prononcés sans le mot "pic" ou "bocau".
LE BOCAU
Le bocau était la pioche la plus utilisée. L’outil est formé d’une pana et de deux banas.
La pana sert à couper les herbes ou les mottes de racines, ce qui exige d’elle un tranchant bien aiguisé.
Les banas servent à soulever la terre par mottes.
Les deux parties sont légèrement inclinées vers le manche pour profiter de façon optimum de l’effet de levier, obtenu par appui sur la douille.
Le principal attrait de cette pioche est son poids et l’existence de ses deux dents.Le poids peut-être considéré comme un atout car la pioche s’enfonce en terre plus aisément, après sa chute. Cependant, l’énergie économisée pour planter l’outil est utilisée lorsqu’il faut le lever
au-dessus de la tête, afin de prendre de l’élan. Le poids de l’outil varie entre deux et trois kilos, en incluant le manche.
L’autre atout indéniable du bocau est son efficacité. Chaque fois que l’outil est planté en terre, grâce à ses deux dents, il prend le double voire le triple de terre que dans le cas d’une pioche à dent unique. C’est la largeur d’écartement des dents qui détermine le rendement de l’outil.
Sur les palhàs de la vallée de la Sianne, le bocau était utilisé pour tous les travaux qui avait pour but de renuer la terre. Pour fouiller le sol, avant de planter la vigne, on pouvait utiliser un bocau dit de terrassier, sensiblement plus lourd, plus gros avec des banas ayant un écartement plus important.
Le bocau classique servait également à creuser les fossés, à biner et à déchausser lorqu’il était muni d’une pana étroite.
Sur les palhàs, comme sa capacité était très importante à chaque coup de pioche, on l’utilisait de façon à diriger la terre vers le haut de la parcelle.
LE PIC
Le pic est l’autre pioche qui a aussi été utilisée sur les terrasses. Le pic, est une pioche à une seule dent et une pana, souvent moins large que celle du bocau. La dent peut être soit pointue soit en former de pane.
Les anciens rapportent que le choix entre le bocau et le pic se faisait en fonction de l’aspect de la terre. Dans une terre sans cailloux, rien n’empêchait d’utiliser la pioche à deux dents, alors que dans une terre caillouteuse elle était sans cesse déséquilibrée,ce qui représentait une perte de temps pour le piocheur.
PATRIMOINE
L’eau
Les moulins de la vallée de la Sianne
Les passerelles primitives sur la Sianne
Les moulins de communautés villageoises
Le pays
Les Activités
L’estive sur le Cézallier Cantalien
Vie agricole : le temps des moissons (3)
L’usage du feu dans la maison traditionnelle
Le Bâti
Les symboles sur le bâti ancien
Les petits bâtiments d’élevage
Les toitures du Cézallier cantalien