Les oratoires
Lieux de repères identitaires, les oratoires sont d’humbles monuments populaires, héritage d’une pratique religieuse qui ne s’éxerçait pas seulement dans les églises. Sortent de veilleurs silencieux sur le bord des chemins, bien intégrés dans le paysage, les oratoires invitaient les passants au recueillement. Il ne semble pas, au regard des archives existantes, que notre vallée possédait beaucoup d’oratoires. Deux oratoires forts différents sont toujours visibles, l’un au hameau de Peyrusse-Haut, l’autre sur la route de Laurie-Jureuge.
Laurie, comme la plupart des lieux de pèlerinage chrétien à la Vierge, n’échappe pas à la règle. Le culte marial est sorti d’une source.
Sur le bord de la route, une halte près du bourg de Laurie
Le mystère des eaux a de tous temps fasciné les populations. L’eau, source de fertilité, de purification.. Les Gaulois honoraient déjà l’eau des sources et des puits. Lorsque le christianisme est apparu, il n’abolit point les anciens usages mais les conserva, se contentant de substituer un culte nouveau au culte ancien.
A Laurie, tout aurait commencé autour d’une source bienfaisante située au Martulet, près du hameau de La Coharde-Basse. Un pré communal possédait une source qui ne tarissait jamais, laquelle alimentait la fontaine du Roulier et un habitat gallo-romain. Une vierge en Majesté y était honoré depuis quelque temps.
Par la suite, dans des conditions mystérieuses, la statue fut transportée à la fontaine du Roulier, située à mi-chemin entre le hameau de Jureuge et le bourg de Laurie. On l’installa dans une niche en pierre bâtie à côté de la source et elle resta là de nombreuses années avant d’être transférée dans l’église paroissiale de Laurie où elle se trouve toujours.
L’oratoire situé sur le bord de la route près du hameau surplombant le village, est formé d’une niche dans un ensemble maçonné. Le petit toit en lauzes à deux pentes est coiffé d’une petite croix sans sculpture.
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La première statue aurait été placée dans l’oratoire vers 1860 par un certain éclopé connu dans le pays sous le sobriquet de Gambette.
Gambette était parait-il très bigot. Ayant fait une fervente prière pour obtenir une faveur, sa demande fut excusée, et en signe profond de gratitude il éleva la niche et y plaça la statue devenue pour le village l’objet d’une grande vénération.
Selon la tradition, avec elle, on avait pas besoin d’avoir recours au vétérinaire. Si un animal était malade on faisait brûler une bougie devant la précieuse statue et la guérison avait lieu.
Une grille en fer ferme la niche qui protège aujourd’hui des statuettes banales. L’oratoire est daté de 1855
PATRIMOINE
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