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TERRITOIRE

La Haute-Auvergne, une zone de confins

La Haute-Auvergne représente le sud-ouest actuel de l’ancienne région Auvergne. C’est une zone relativement isolée de la plaine de la Limagne car elle en est séparée par deux massifs volcaniques d’importance que sont le Sancy point culminant du Massif Central avec 1886m d’altitude et le Cézallier avec son point culminant le Signal du Luguet avec 1551m d’altitude. La vallée de la Sianne est au cœur de ce territoire.

Plus de 90km séparent les confins nord de la Haute-Auvergne (plateau de l’Artense) de la plaine de la Limagne à Clermont-Ferrand.
Les autres limites de la zone sont relativement nettes car matérialisées par des entités géographiques précises : le cours de la Dordogne sépare la Haute-Auvergne du plateau corrézien à l’ouest, le massif de la Margeride la sépare du Velay à l’est, le cours de la Truyère puis du Lot la sépare du Massif de l’Aubrac et des causses du Quercy au sud.

La Haute-Auvergne est donc une zone de confins qui se situe au centre des grandes entités physiques du Massif Central dont elle matérialise la frontière entre les parties nord et sud. Le centre de la zone correspond au massif montagneux proprement dit qui culmine à 1857m d’altitude au Plomb du Cantal. Cependant la majorité de l’espace est occupé par des plateaux d’altitude ou « planèzes » qui partent du coeur du massif et vont en s’élargissant et en perdant de l’altitude à mesure qu’elles s’éloignent du centre. Ce sont d’anciennes coulées volcaniques. Leur altitude est comprise entre 1500m au plus près du massif et moins de 800m pour les zones les plus éloignées du coeur volcanique, c’est le cas de la vallée de la Sianne.

Le climat est relativement rude car de type montagnard. La neige peut être présente d’octobre à mai et rend les communications difficiles pendant l’hiver. Mais avec le changement climatique, la neige est de moins présente. Les été ne sont jamais caniculaires, les précipitations sont en général abondantes.

La Haute-Auvergne : un pays riche en sites archéologiques

La Haute-Auvergne avec l’ensemble de ses zones d’altitude est depuis longtemps livré à l’élevage bovin. Les paysages sont donc marqués par cette activité. La couverture forestière est désormais très limitée et remplacée dans 90% des cas par des zones d’estive. Pour cette raison, la Haute-Auvergne est caractérisée par un paysage ouvert composé de parcelles de grande taille ou « montagnes » qui sont laissées en herbe tout au long de l’année.

Cette absence de labours a permis la conservation optimale des structures archéologiques qui sont encore en élévation de nos jours notamment autour de la vallée de la Sianne.
Les tumulus sont donc parfaitement visibles dans le paysage et il est possible de les discerner à plusieurs centaines de mètres. Leur structure en pierre de basalte les a également préservés de la forte érosion naturelle qui est aussi bien due à la rudesse du climat qu’au passage répété des troupeaux.

Grâce à cette conjonction de ces deux phénomènes la majorité des tertres funéraires protohistoriques de Haute-Auvergne sont encore conservés en élévation et parfaitement identifiable dans le paysage. Il en est de même pour les autres structures élevées en pierre comme les systèmes défensifs ou les réseaux parcellaires. Cet état de fait permet de considérer cette région comme un conservatoire des paysages protohistoriques finalement peu touchés par l’activité agraire s’étant développée ultérieurement.

La Haute-Auvergne, au-delà de très bonnes conservations des vestiges archéologiques, présente également un nombre important de tourbières et de zones humides. Certaines d’entre elles sont parfois localisées au sein même de sites d’habitat ou de nécropoles tumulaires.

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Sources : Rapport de prospection archéologique année 2019 sous la direction de Fabien Delrieu